Diabète et méchant

Tout espérer, ne rien attendre.

Mois : avril 2019

28ème Rencontre du 1er Type

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Notre 28ème Rencontre du 1er type Île-de-France aura lieu le dimanche 28 avril, de 15h à 17h. Nous n’aurons pas accès au Mila ce dimanche. Nous vous proposons donc de nous retrouver, toujours à 15h, à :
2 rue Versigny
75018 Paris
(Métro 4 : Simplon ou Porte de Clignancourt – Métro 12 : Jules Joffrin)
 
Pour cette réunion, nous aurons le plaisir d’accueillir Rozenn Le Saint, journaliste spécialiste des questions de santé, de société et d’économie, auteure notamment de nombreux articles pour BastaMag.
En voici quelques-uns, issus du passionnant dossier des « Pharma Papers » :
 
 
 
 
Comme toujours, boissons et victuailles sont les bienvenues !
 
Inscriptions à contact@diabeteetmechant.org

LE DIABÉTIQUE DE TYPE 1, UN MALADE IMAGINAIRE ?

Souriant et plein d'énergieDepuis que j’ai reçu ma carte de membre chez les diabétiques de type 1 pour fêter mes 30 ans, il y a 5 ans, j’ai souvent l’impression de souffrir d’un mal imaginaire, comme une sorte de petit rhume que j’invoquerais systématiquement pour embêter le monde ou me donner de l’importance.

J’entends :

« Arrête de peser tes aliments »,
« Tu viens pas avec nous au resto ? »,
« Tu feras ta piqûre dans les toilettes pendant la séance ciné »,
« Tu pourrais pas manger d’autres trucs »,
« Fais pas le difficile, c’est le mariage de ton meilleur pote, tu prends ton matos et y a pas de problème »,
« T’es chiant, tu bois jamais d’alcool et tu peux jamais rester serein quand on sort, ton diabète c’est pas la mort, laisse-toi vivre »,
« Pourquoi t’as peur de partir en voyage ? »,
« Un foot après le repas ? »,
« On peut rien faire avec toi »…

Je vous rassure, amis diabétiques, les hypos, les hypers, les pesées, les calculs, les séjours à l’hôpital et les aiguilles sont bien là pour me rappeler que j’ai vraiment un gros bobo. Et pourtant, il ne suffit pas d’être malade pour être malade. Encore moins lorsque vous souffrez d’une maladie invisible.

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CE N’EST QU’UN DÉBUT

Le Figaro, 11 avril 2019

Le Figaro, 11 avril 2019

Si nous fustigeons fréquemment et à juste titre Sanofi ici, nous ne pouvons que nous réjouir de la décision du groupe de proposer aux Etats-Unis un prix unique de 99 dollars pour les patients non assurés. Certes ce forfait, qui comprend jusqu’à dix flacons ou 10 boites de stylos injecteurs, obligera à n’utiliser que des produits de la marque, et il répond à la baisse opérée par Eli Lilly and Company le mois dernier* ainsi qu’à l’écœurement suscité par le prix criminel de l’insuline, mais il va dans le bon sens.
 
Comme nous le suggérons ici depuis des années, les industriels doivent réaliser qu’il est de leur propre intérêt de baisser bien plus encore le prix injustifié de cette hormone (découverte il y a près d’un siècle) dans tous les pays du monde, comme ils l’ont fait dans les années 90 avec les trithérapies : les diabétiques qui meurent aujourd’hui en nombre par leur faute, en Afrique, au Venezuela ou ailleurs, ne consommeront jamais leurs produits.
 
(*) : ce qui confirme l’entente tacite sur les prix des trois fabricants mondiaux (Novo ne devrait pas tarder à s’aligner…).

LES ASSURANCES, L’AFD ET LE RACKET

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Contrairement à ce qu’établit la Déclaration universelle des droits de l’homme, il y a en France une association à laquelle on peut se retrouver forcé d’adhérer, c’est l’AFD-FFD, qui profite depuis longtemps, avec la complicité d’un courtier (Euroditas) et d’un assureur (Allianz) des conditions démentes imposées aux diabétiques lorsqu’ils désirent emprunter, ainsi que des méandres de la convention Aeras : leur contrat*, qui n’est même pas meilleur voire pire que ceux qu’accordent les autres compagnies aux DT1, est conditionné à l’adhésion à l’AFD.
 
Face à ces pratiques scélérates, nous proposons l’extension au DT1 de la loi du 26 janvier 2016 (dite loi du droit à l’oubli), dont l’esprit comme les dispositions s’accordent en tous points avec notre situation.
 
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LA GOUTTE DE SANG QUI FAIT DÉBORDER LE FLACON

Ce matin sur Europe 1, avalanche de publicités pour un lecteur de glycémie de Roche Diagnostics*. L’innovation technique martelée dans le message, qui permet à ces dispositifs de continuer à être vendus et remboursés par l’assurance-maladie plus de 10 fois leur coût réel, prête à sourire : quand Le Figaro annonçait il y a quelques jours avec le LEEM des « progrès vertigineux » pour le DT1, pensaient-ils au flacon anti-renversement de Roche?
 
(*) : ces réclames sont désormais ouvertement destinées aux seuls DT2, ce qui constitue un léger progrès.
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2016 - Diabète et Méchant