Le Sénat dénonce à la justice le Dr Aubier pour ses liens avec les industriels, il va avoir du travail avec le diabète : tous les mandarins qui s’expriment publiquement sur le sujet sont dans le même cas. Deux poids et deux mesures? Si Volkswagen doit réparer ses bidouillages, Sanofi doit en faire autant avec sa Lantus majorée de 50%.
Mois : avril 2016 (Page 1 sur 4)
La bêtise « antidiabétique » est sans frontières. Partout les mêmes poncifs, parfaitement résumés et réfutés sur ce site généraliste américain. Le genre d’article qu’on aimerait lire plus souvent en France (cf mon message du 30 mars « Offensive médiatique » et celui du 5 avril « Libé, encore un effort »)…
http://elitedaily.com/life/ignorant-people-type-1-diabetes/1430021/
1. Pourquoi parle-t-on toujours de 3 ou 4 millions de malades en France quand on évoque les traitements qui ne s’adressent qu’aux 5 à 10% de DT1?
2. Comment peut-on espérer guérir le DT1 ou endiguer sa progression sans s’intéresser à ses causes et à son déclenchement?
3. Pourquoi continuer de financer la recherche publique sur le diabète si, dès que les chercheurs entrevoient une piste, ils créent une société, le plus souvent à l’étranger, afin de vendre leurs résultats aux industriels?
4. Pourquoi la plupart des diabétologues qui s’expriment dans les média ont 70 ans de moyenne d’âge, n’exercent plus que symboliquement, afin de mener une activité foisonnante de consultants pour les groupes pharmaceutiques?
5. Pourquoi le prix des médicaments et des traitements remboursés à 100% n’est jamais visible?
6. Pourquoi le prix des insulines a-t-il augmenté, dans le monde, de plus de 150% au cours des cinq dernières années?
7. Pourquoi la Lantus est-elle si chère, tout en générant tant de profits? Pourquoi est-elle vendue et remboursée 50% au-dessus de ses concurrentes, avec une ASMR (amélioration de service médical rendu) officiellement nulle?
8. Pourquoi Novo Nordisk n’a toujours pas commercialisé en France son insuline Tresiba?
9. Quand comptent-ils le faire?
10. Pourquoi ne répondent-ils jamais quand on leur demande?
11. Pourquoi maintenir les services Sophia et myDiabby, qui ont fait la preuve de leur inefficacité?
12. À quels sous-traitants ces services profitent-ils?
13. Pourquoi les frais d’appel aux dons de l’Association Française des Diabétiques sont deux fois plus élevés que ceux de l’Institut Curie?
14. Pourquoi le secrétaire général de l’Association Française des Diabétiques dispose d’un Abbott FreeStyle Libre depuis un an et demi, tout en considérant qu’il est normal que les autres diabétiques n’en aient pas bénéficié pendant la même période?
15. Pourquoi Abbott n’ont toujours pas déposé de dossier de remboursement pour leur FreeStyle Libre?
16. Pourquoi journaux, radios et télés persistent-ils à diffuser des publicités mensongères pour des lecteurs de glycémie du siècle dernier, en contravention avec la loi, qui encadre désormais les publicités relatives aux dispositifs médicaux?
17. Pourquoi les pompes sont-elles massivement prescrites dans certaines régions et pas dans d’autres? Agissent-elles mieux dans le sud-est et moins bien à Paris? Pourquoi leur prix est-il toujours aussi élevé?
18. Pourquoi préconiser de compter jusqu’à 10 ou même 15 avec son aiguille enfoncée lorsqu’on se pique?
19. Pourquoi les diabétiques devraient-ils être plus touchés que les autres par le cancer?
20. Pourquoi est-ce aujourd’hui présenté comme une évidence, sans aucune explication, et sans qu’une étude ne l’étaye?
21. Pourquoi cette rumeur, dont nous ne savons pas si elle est fondée ou non, est-elle colportée par les thuriféraires de la Lantus?
22. Pourquoi s’est-elle propagée au fur et à mesure de la progression des insulines glargines?
23. Dans quelles conditions Xavier Darcos préside-t-il la Fondation Sanofi Espoir? Comment celle-ci est-elle financée?
24. Pourquoi cotiser à des associations de diabétiques financées par l’industrie pharmaceutique et les pouvoirs publics?
25. Pourquoi annoncer des innovations qui ne se concrétisent jamais (Diabeloop et autres serpents de mer), et retarder la diffusion de celles qui fonctionnent déjà (FreeStyle Libre)?
26. Pourquoi les autorités de santé et les associations de patients ordonnent encore aux diabétiques d’absorber des « sucres lents » à chaque repas?
27. Pourquoi s’étonner du développement du diabète de type 2 tout en incitant les populations à se gaver des mêmes sucres « lents », « complexes », « non raffinés » ou de céréales complètes?
28. Pourquoi les mêmes protagonistes s’alarment de la progression du diabète en rubrique santé, tout en s’en félicitant en pages économiques?
29. Pourquoi continuer de minimiser la dureté du traitement du DT1, tout en brandissant constamment la menace de complications, présentées comme une sanction de comportements fautifs?
30. Pourquoi le diabète est la seule maladie dont on dit qu’on ne la guérira jamais?
Ces questions sont légitimes. Elles ne demandent qu’à être contredites, nuancées, corrigées. Il est dommage que la communication des institutions concernées ne le permette pas, et que ce verrouillage rende impossible tout débat serein, respectueux et responsable.
Encore une pub idiote et dégoûtante. Que celui ou celle qui a eu mal à cause d’une bandelette lève le doigt : Accu-Chek Mobile, le lecteur de glycémie sans bandelettes, mais pas sans piqûres…
Novo Nordisk enregistre une année record avec + 32 % de bénéfices en 2015 : 4,67 milliards d’euros, pour un chiffre d’affaires de 14,5 milliards d’euros. Comment ne pas lier ce taux de rentabilité stratosphérique (plus de 30%…) et le prix scandaleux des insulines ?
Que 20.000 usines de fabrication d’insuline fleurissent. Est-ce parce que sa cote de popularité à 14 ressemble à une mauvaise HbA1c? Pour François Hollande, « l’accroissement mondial de la demande pour les traitements anti-diabétiques » contribue à relancer l’économie. Il oublie que l’insuline, vendue bien trop cher, érode les comptes publics. Novo a mis au point une insuline lente très intéressante, la Tresiba, disponible un peu partout sauf en France. Cette usine était peut être le prix à payer pour qu’elle soit enfin commercialisée ici. Décidément rien n’a changé depuis le CNTS, le sang contaminé, Sanofi-Pasteur et le patriotisme économique dévoyé.
Xavier Darcos a le bras long. Le pantouflage de cet académicien sans oeuvre au lobbying international de Sanofi n’est pas innocent. L’utilisation de bonnes oeuvres fiscalement optimisées afin d’accroitre l’hégémonie de ce groupe est une provocation. Darcos, le Pompidou du pauvre, doit démissionner, et la Fondation Sanofi Espoir doit rendre à l’Assurance-Maladie ce qu’elle lui a pris.
http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/darcos-recycle-chez-sanofi-19-11-2015-5290889.php
sur le même sujet :
http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/pourquoi-sanofi-a-recrute-xavier-darcos-931331.html
Oui il y a des diabétiques heureux, et même satisfaits, et il est bon de partager nos expèriences positives. Mais de tels messages lénifiants ne sont pas innocents. Ils sont moins destinés à nous encourager (ils ne seraient pas formulés de cette façon) qu’à nous culpabiliser.
Le secrétaire général de l’ Association Française des Diabétiques bénéficiant lui-même d’une pompe implantée à 20.000 euros « prise en charge par la sécurite sociale », pourquoi se gêner ?
http://pompeainsuline.afd.asso.fr/temoignage/temoignage-de-jean-louis-56-ans/
Jeune, le Médecin-Président de l’Aide aux Jeunes Diabétiques te parle.
Au sommaire de cette causerie polaire : doudous connectés, « relation thérapeutique » (nouveau concept Réach-tionnaire pour l’ETP), « insulinothérapie fonctionnelle pure et dure »… un régal de charabia condescendant.
Meilleure phrase, à partir de 9’32 », quand il admet que le type 2 ne progresse pas chez les jeunes : « quand des boites viennent nous demander de tester des médicaments pour le diabète de type 2 chez l’enfant, on est obligés de leur dire que, malheureusement, on n’a pas de patients qui soient susceptibles d’essayer ça ».
Avis aux amateurs, les parents peuvent confier leur petit cobaye au service du docteur de Kerdanet, qui en fera bon usage. Où ça? A Rennes, bien sûr, capitale des essais thérapeutiques à la cool.