Hello, mes collègues de la piquouze !
Salut, les encerclés du freestyle !
Et les typun ? Au chocolat…
Dans cette chronique, après m’être réuni avec moi-même, prenant mon courage à deux mains et sous le bras un clavier azerty (qui en vaut deux), et m’injectant dans l’esprit une dose de détermination équivalente pour le moins à 12 unités d’insuline rapide (cherche laboratoire sérieux pour sponsoriser ce passage), dans cette chronique, donc, j’ai décidé de me pencher sur l’état de la recherche, tel un laborantin forcené se courbant sur son microscope à balayage électronique afin de compter les ultimes amibes qui lui restent après un an de pandémie chauvesouriesque.
Un coureur cycliste de renom, le Général De Gaulle, a dit : « la France, ma France, n’a pas besoin de chercheur, la France, ma France, a besoin de trouveur ». Est-ce une citation apocryphe ? C’est fort possible. De nos jours, on fait dire tellement de choses aux coureurs cyclistes, à l’insu de leur plein gré…
Mais, merci mon Général, car c’est fait ! On l’a cherché ! Le vaccin ! On l’a trouvé ! Alléluia comme disent les indiens dans les mangas japonais ! On l’a !
Pardon ?… Qu’entends-je ?…
Comment ? Rien à voir avec le Diabète Insulino Dépendant de Type 1, DID1 pour les intimes ?
Comment ? Rien à voir avec cette maladie plus vieille encore qu’une analyse d’urine sur bandelette ?
Confuse-je ?
Ce n’est pas du vaccin STOPDID1 dont on parle en boucle partout, sauf dans les bistrots toujours fermés ?
Quoaaah !?
On parlerait d’un vaccin destiné à protéger l’être humain d’une maladie qui souffle à peine sa première bougie alors que ma mienne à moi de maladie que j’aime pas trop, si je veux éteindre toutes les bougies de ses gâteaux d’anniversaires, pour ne pas rater mon coup, je dois me mettre aux commandes d’un Canadair et larguer en eau l’équivalent du lac du bois de Boulogne !?
O rage, ô désespoir, ô recherche ennemie,
Ai-je tant attendu que pour cette infamie ?
Que Dieu me gratouille sous les bras, pour me dérider l’aisselle, me sortir de ma torpeur et me redonner le sourire niais qui barre mon visage altier, et, ainsi, me permettre de poursuivre cette chronique tant attendue. Ci-fait, merci mon Dieu.
Bon donc, résumons. Rien de neuf sous le soleil ombragé du type 1. Rien de français dans la trouverture du vaccin covid. Heureusement que le Général n’est plus. Pauvre homme, s’il savait.
Quand je pense, oui, quand je pense que depuis l’invention des réseaux sociaux, il paraît que le monde est un village. Mais comment se fait-il que, dans un village, les scientifiques ne parviennent pas à travailler ensemble ?
Stop ! J’arrête de penser, ça me désole et me donne des céphalées. Je vais plutôt parler, c’est moins fatiguant et ça me détend.
Parlons-en tiens justement des réseaux sociaux ! Parlons-en… Par exemple, elle est à géométrie variable l’angoisse de l’effet secondaire du médicament, angoisse véhiculée dans les fibres optiques de la planète connectée. Il y a 20 ans, quand il s’agissait d’utiliser le Viagra destiné à redonner vigueur et plénitude aux hampes porte-drapeau (géométrie variable je vous dis), hampes porte-drapeau qui faseillaient dans un vent d’automne préfigurant le froid de l’hiver, là on s’inquiétait moins des effets secondaires.
Et le complotisme !? Parlons-en aussi tiens du complotisme relayé sur la toile. Grâce au cousin d’un copain de cantine de mon oncle lui-même complotiste, je dispose d’une information certifiée que je vous livre sans augmentation du prix des consommations, c’est cadeau : le vaccin de la vie éternelle existe depuis longtemps mais seule une élite en dispose et n’est pas prête à partager. En fait, la vérité est plutôt que ce vaccin ad vitam aeternam a été inoculé (ce n’est pas un gros mot) à la connerie humaine (ce n’est pas un gros mot non plus, c’est un pléonasme), ainsi, elle a de beaux jours devant elle la connerie et je prends ma part de responsabilité.
Le réseau mondial me dit aussi que la mutation du virus s’accélère. Mais cette mutation n’ira jamais aussi vite que celle des relations humaines et sociales au travers des réseaux. Ceux-ci finiront par transformer le comportement de l’humanité en relations que l’on peut observer chez les vieux couples rabougris : on se parle à tort et à travers ; on s’écoute un peu ; on ne s’entend plus du tout. Quel gâchis. La toile devait rapprocher les êtres, elle ne fait que renforcer le communautarisme à tout crin.
Moi, dès que je vois le progrès avancer, je suis content. Content, content, content. Lors de l’invention de la roue, j’étais guilleret ; la boîte de conserve m’a bien fait pouffer ; l’ouvre-boîte m’a grisé ; le tire-bouchon à pédale m’a grisé également mais pour d’autres raisons ; l’enclume gonflable de voyage m’a réjoui ; le déo 72 heures d’efficacité m’a permis de me marrer grave tellement c’est absurde ; le vaccin anti covid me pâme. Je suis content, pas heureux, mais content, l’avenir a un futur.
Ainsi pour l’avenir du futur de la guérison du diabète, je me dis que son tour viendra. D’ailleurs, je suis volontaire pour tester un vaccin qui s’attaque à ce souci que je traîne. Je ne reculerai devant rien, même si ça m’oblige à plusieurs injections, quotidiennes s’il le faut, même si ça m’oblige à une surveillance de tous les instants. Merde, qu’est-ce que je raconte !? J’en dispose déjà de ce vaccin, je me l’applique, c’est mon traitement actuel. Arghhhh, je suis perdu, je n’y comprends plus goutte (à goutte).
Amis chercheurs, cherchez, cherchez, qu’un sang bien pur puisse abreuver le sillon de nos artères. Mais les gars, sachez-le, contrairement au vaccin, moi, faut pas me chercher, sinon on finit par me trouver.
Après avoir bavé sournoisement sur la turpitude des réseaux connectés, je n’hésite pas à proposer ma chronique au réseau « diabétique beaucoup et méchant un peu ». Je ne suis pas à une incohérence près et la bassesse est un trait essentiel de mon caractère (bassesse en dessous des 7% d’HG).
J’emprunte la conclusion de mes élucubrations à un poète : est-ce que ce monde est sérieux ? Franchement ?! Est-ce que ce monde est sérieux ?
Merci de votre attention. Ne lâchez rien, sauf vos Freestyles quand il le faut. Repos !
Avec toute ma sympathie empathique, Signé Hémoglobine Glyquet
Félix
Une réflexion cynique:
Un monde sans diabète c’est comme un monde sans guerre.