On ne va se mentir, faire ses calculs de rapide c’est chiant, très chiant. Et je reste poli. Faut peser ses aliments, connaître leur valeur glucidique, puis calculer enfin sa dose de rapide avec un ratio aussi stable dans la journée et la durée que le cours du Bitcoin. Et avec un peu de pot, pas trop de stress, pas trop de sport, ou juste un peu plus, vous éviterez l’hypo et l’hyper. Chaque repas est autant une occasion de se régaler que de se ramasser.
Je sais bien qu’en théorie les types 1 sont censés être libres de manger ce qu’ils veulent, sauf qu’en réalité le prix de cette liberté n’est pas donné. La dizaine de piqûres quotidiennes, les heures strictes de repas, plus le contrôle continu de maths, ressemblent plus aux ingrédients d’un régime autoritaire qu’à ceux d’un régime équilibré. L’accès à un « simple » repas est bien verrouillé. J’ai vérifié.
Y a pas à dire, le diabète ça craint ! J’envie sincèrement les types 1 qui pensent le contraire. Oui, ça existe. Alors à défaut d’aimer avoir mal, le poker, et de croire à une liberté imaginaire, je me suis arrangé pour diminuer ces prises de tête d’avant repas dont je redoutais et je redoute tant les maux postprandiaux.
J’ai repris la formule de l’insulinothérapie fonctionnelle, avec laquelle j’ai développé une appli qui calcule l’insuline rapide. Aussi dégourdi que je sois en arithmétique (j’ai déjà compté 2 fois à rebours depuis l’infini), je délègue avec plaisir (matin, midi et soir) cette corvée à meilleur que moi, et que l’approximation : ma calculatrice sur mobile. Quand une « petite » différence de 0,5 unité de rapide se paye très cher, être précis dans ses calculs, ça n’a pas de prix.
J’invite alors ceux qui aimeraient avoir la paix avec les chiffres, gagner en temps, en sérénité, et tous ceux qui voudraient seulement récupérer rapidement des valeurs glucidiques, à télécharger Calcul Glucides Insuline. Une fois installée sur votre appareil Android (désolé pour les adorateurs d’Apple), vous précisez votre ratio, sélectionnez vos aliments dans une base de données, renseignez leur poids, et l’appli calcule votre dose de rapide.
On est d’accord, je n’ai pas inventé l’eau chaude, un spectromètre portatif de glucides, un nouveau Pokémon, ni même un remède contre le/la Covid. Mais je crois que cette modeste application, dont je n’ai pas trouvé d’équivalent, que ce soit en ligne ou sur mobile (même payant), pourra aider des types 1 comme elle m’aide au quotidien. Sur les 370 000 malheureux élus du premier type que comptait la France en 2019* (« warriors » compris), je n’imagine pas être le seul à apprécier ce genre d’outil qui rend le diabète un peu moins encombrant, un peu moins méchant.
Je précise que mon appli est gratuite, sans collecte de données, demandes d’autorisation injustifiée, ni pollution publicitaire. Ma démarche est désintéressée. J’espère juste en dépanner quelques-uns à mon petit niveau. Ce serait déjà beaucoup pour moi.
Sur ce, je vous souhaite bon courage avec cette saloperie qui nous sucre chaque jour notre vie d’avant ! Avec et sans masque.
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