Lorsque mon livre est sorti fin octobre je me suis retrouvé confronté, sur LCI puis sur France Inter, aux énormités d’un diabétologue, Jean-Jacques Altman, chef de service à l’hôpital Georges Pompidou.
https://www.youtube.com/watch?v=U6AiY__HoZQ
http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-le-diab…
Ainsi celui-ci n’hésitait pas à déclarer que bien des diabétiques de type 1 n’avaient jamais fait d’hypoglycémie ni d’acidocétose, ou que le FreeStyle Libre coûtait deux fois plus cher que les bandelettes antiques (faux dès qu’on fait 8 dextros par jour, ce qui est souvent le minimum pour y voir un peu clair).
De tels mensonges ne sont pas innocents, ils visent à culpabiliser les diabétiques, à leur faire comprendre que si ils souffrent c’est parce qu’ils se traitent mal. Mais pourquoi une telle hargne?
J’ai pensé qu’il s’agissait simplement du conformisme et de l’orgueil d’un praticien bousculé dans ses certitudes et son confort (à l’apparition de la Lantus Altman interdisait à ses internes d’expliquer aux diabétiques qu’ils pouvaient désormais manger quand ils voulaient, alors que c’est bien l’intérêt de ce genre d’insuline lente). Des diabétologues m’ont éclairé : Jean-Jacques Altman ne se contente pas d’émarger à l’Assistance Publique, ou de publier en perruque (son Grand Livre du diabète, insipide à tous points de vue, est un excellent cadeau pour quelqu’un qu’on n’aime pas). Il a monté, avec son fils Pierre-Camille, le service d’accompagnement myDiabby (mais d’où sortent-ils des anglicismes aussi ridicules et infantilisants?).
Ce concept de « disease management » a été importé des Etats-Unis par Frédéric Van Roekeghem lorsqu’il dirigeait l’Assurance-maladie (il pantoufle aujourd’hui dans les assurances). C’est grâce à lui que le service Sophia sévit et ponctionne les comptes publics pour des conseils téléphoniques approximatifs et une revue affligeante. La famille Altman a eu la bonne idée d’appliquer la recette au diabète gestationnel. Jean-Jacques Altman se garde bien de mentionner cette activité dans ses prises de position publiques. Et moi qui le prenais pour un imbécile…
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