C’est le nom du composé chimique qui augmente dans l’haleine d’un être humain lorsque sa glycémie baisse dangereusement. Le seul capteur aujourd’hui en mesure de détecter une montée d’isoprène et de donner l’alerte : le nez du chien.

C’est le nom du composé chimique qui augmente dans l’haleine d’un être humain lorsque sa glycémie baisse dangereusement. Le seul capteur aujourd’hui en mesure de détecter une montée d’isoprène et de donner l’alerte : le nez du chien.
Tous les grands débats de société peuvent être abordés sous l’angle du diabète. Ainsi celui qui secoue aujourd’hui la France autour de Jean Marc Morandini. Pas de diabétique insulinodépendant en érection dans son Grand Direct de la Santé, mais les lamentations de Bigard ou les tartarinades de Diabeloop, la pompe à subventions qui se prend pour un pancréas. Confusion DT1-DT2, annonces intempestives, rien ne nous y est épargné. Alors que chez Marc-Olivier Fogiel, au journal du soir sur RTL en novembre, aucune faute de carre, aucune parole déplacée. L’ambulance JMM, sur laquelle nous ne tirerons pas, nous donne l’occasion de remercier MOF : grâce à lui, en 7 minutes, nous avons pu avoir un rapport complet très satisfaisant sur la question.
https://www.youtube.com/watch?v=wNgaURNhhU8
Et merci à Alain Kruger* pour son émission géniale, « On ne parle pas la bouche pleine! ». Son programme dominical permet à ce grand passeur, sous prétexte culinaire, d’aborder tous les sujets, y compris les plus conséquents. Cet été, tous les jours à midi, la radio rediffuse ses entretiens, et mardi 19 juillet celui que nous avons consacré au diabète.
(*) : ici l’excellent portrait que vient de lui consacrer Libé :http://next.liberation.fr/…/alain-kruger-les-bouchees-doubl…
Le site de l’émission : http://www.franceculture.fr/e…/ne-parle-pas-la-bouche-pleine
Et la nôtre : http://www.franceculture.fr/emissions/ne-parle-pas-la-bouche-pleine/ne-prends-pas-garde-la-douceur-des-choses-0
Ça y est. Theresa May va remplacer David Cameron et c’est la première fois qu’un(e) diabétique de type 1 va diriger un pays. Quelle que soit la politique qu’elle mènera il s’agit d’un formidable encouragement. D’un pied de nez, aussi, à ceux qui persistent à nier la spécificité et la dureté du traitement auxquels sont confrontés les DT1, tout en s’employant à restreindre leur vie sociale et professionnelle.
Nous avons déjà parlé ici de Theresa May (en rouge sur la photo), DT1* et secrétaire d’État à l’Intérieur du gouvernement Cameron, et de son air accablé lorsqu’un autre ministre a confondu type 1 et type 2 au Parlement. Elle semble maintenant bien placée pour prendre la place de David Cameron.
D’Andropov à Kim Jong-un le diabète de surplus est fréquent chez les dirigeants des régimes communistes, sanction de la vie de patachon de leur nomenklatura. Avec Theresa May c’est une autre histoire, et ce serait la première fois, à notre connaissance, qu’un DT1 pur sucre exercerait de telles fonctions.
(*) depuis 4 ans, et il ne s’agit pas d’un DT2 reconditionné en DT1. Sur son diabète : http://www.express.co.uk/…/5327…/Theresa-May-type-1-diabetes
http://www.lepoint.fr/…/royaume-uni-theresa-may-affrontera-…
Il y a quelques jours, en Italie, j’entre dans une pharmacie et demande à tout hasard s’ils ont de l’insuline Tresiba*. Elle existe ici, oui, ils peuvent la commander. Le prix? 144,90€ les 5 stylos. Oups. Je me rends dans une autre officine, idem, reviens à la première, qui avait l’air sympa, et commande une boite**. L’après-midi je la récupère, 135€ : le patron, pris de pitié devant mes airs effarés, m’a fait spontanément une remise. J’en profite pour lui demander le tarif de la Lantus : 77€, 40% moins cher qu’en France. La Novorapid, elle, est à 35€.
Retour à Paris. Pas de Tresiba dans la base de données de la pharmacie. Toujours pas de FreeStyle Libre non plus, qui a pourtant l’agrément CE*** depuis un an et demi, est préremboursé par les mutuelles en Allemagne depuis un an… En revanche l’Apidra, cette nouvelle insuline rapide made in Sanofi, qui semble agir (et s’arrêter, ce qui n’est pas forcément top…) plus vite, est bien en vente. A 35€ elle n’est pas plus chère que les autres.
De 35 à 144€, que de disparités, et c’est encore pire aux États-Unis où la boite de Lantus grimpe à 400$. Mais pourquoi s’en faire puisque « tout est gratuit », comme le serinent les diabétiques-modèles de l’AFD? Gratuit, vraiment? Cette année, en regardant de plus près la feuille Sacem, qui récapitule les droits d’auteur qui m’ont été versés, j’ai remarqué que plus de 25% de ce que j’avais gagné avait été prélevé par l’Assurance-maladie, sans compter la complémentaire obligatoire qui ne me rembourse rien.
Maintenant que j’utilise le FreeStyle Libre je n’ai même plus les bandelettes à déduire. Bref, même à 100%, je ne coûte pas cher à la Sécurité sociale, pourtant en bien mauvaise santé (la Sécu). N’ayant plus que les aiguilles et l’insuline rapide à sa charge, cela représente, avec les consultations chez le médecin, moins de 1000€ par an pour la collectivité. Pas trop mal, après 41 ans de diabète insulinodépendant.
L’insuline et le diabète concentrent le pire des deux mondes : capitalisme sans concurrence ; étatisme au service d’intérêts particuliers ; invocation des grands principes (comme le fameux « programme du Conseil National de la Résistance », qui n’a jamais existé) et dévoiement de ceux-ci. Un des freins à toute entrée d’acteurs nouveaux sur le marché, ce sont les procédures de remboursement, on le voit avec les atermoiements autour du FreeStyle Libre. Et si on abordait les choses différemment? Fabriquer des produits de base (une insuline lente vraiment lente et une rapide vraiment rapide, une pompe, un lecteur et un patch), stables, sans marketing et sans pub, pas chers, vendus au même tarif à Asmara et à New York. Le prix unique de l’insuline et des autres consommables éviterait bien des morts dans les pays où ces traitements restent hors de portée, et la baisse des profits pour les industriels serait même atténuée par l’augmentation de leur volume d’affaires et la diminution de leurs dépenses de communication. Si les grandes marques comme Apple ou Chanel s’acharnent à unifier leurs prix dans le monde, pourquoi ne le ferait-on pas pour l’insuline, en commençant par l’Europe, où les tarifs et la prise en charge varient considérablement d’un pays à l’autre?
(*) : Après 12 ans de Lantus, lassé de son instabilité, et peu rassuré sur ses effets à long terme, j’avais envie de changer. L’an dernier, sur les conseils de mon ami Bernard Le Lann, DT1, qui avait lui aussi fini par prendre en grippe la Lantus (il est décédé il y a un mois d’une tumeur au pancréas…), j’étais revenu à des insulines d’une structure plus rustique : Humalog 50 aux repas et Humalog 100 pour les rappels. mais l’Humalog 50 n’est pas assez lente pour le métabolisme, et l’Humalog rapide pas assez rapide (dans mon cas). D’où mon intérêt pour la Tresiba, à la durée d’action trois fois plus étendue que la Lantus.
(**) : Je ne fume pas, ne bois pas, ne vais jamais dans les musées ou au théâtre, chacun son truc, chez moi maintenant le budget loisirs passe en insuline et en patchs.
(***) : Ce qui signifie que le produit peut être vendu dans l’Union Européenne, même s’il n’est pas remboursé.
Quelqu’uin qui dit « j’ai du diabète » et non « je suis diabétique » est DT2 à tous les coups. Et tous les DT2 n’ont pas la chance d’être bien entourés, comme Tom Hanks. Au lieu de le coller en ALD à l’issue d’une campagne AFD de recrutement de « nouveaux accédants », son médecin lui a expliqué la distinction DT1-DT2, et la possibilité pour un DT2 comme lui de surmonter positivement ce cri d’alerte de son organisme.
Pour nous DT1, confrontés à une situation bien différente, et qui souffrons de la confusion entretenue par ceux qui vivent du diabète, il ne s’agit pas d’accabler nos amis DT2, bien au contraire, mais de combattre le racisme social, le fatalisme et le mépris qui les entourent.
L’élégance, toujours. Ayant consciemment dévasté des milliers d’existences en omettant pendant des décennies d’indiquer les ravages sur les foetus de la prise de Dépakine, Sanofi, après avoir longtemps nié la réalité de leurs accusations, s’en remet à la solidarité nationale pour l' »indemnisation » des familles. Et nous, diabétiques, sommes condamnés à engraisser ces malfaisants, qui subventionnent l’AFD et tant d’autres.
#diabète #DT1 #Dépakine #Apesac #Sanofi #Brandicourt #Weinberg#Darcos #AFD #AJD #Figaro #AnneJouan
Que Marisol Touraine souhaite amplifier le dévoiement de l’ALD et la médicalisation de la société grand bien lui fasse, mais qu’elle ne se serve pas des personnes « qui ont un diabète » pour se justifier.
La gabegie du 100% illimité* se paye cash : ruine des comptes sociaux, inégalités géographiques, économies de bouts de ficelle, profits déments des industriels. Au lieu de mettre le pays sous ALD, M.T. devrait cesser de lambiner sur le FreeStyle Libre, inaccessible pour la plupart d’entre nous. Le diabète coûte trop cher, trop de choses inutiles ou superflues sont remboursées en son nom, au détriment du nécessaire.
(*) : nous pouvons consulter autant de fois que nous le voulons et nous faire prescrire à peu près n’importe quoi sans contrôle.
http://www.europe1.fr/…/le-tiers-payant-desormais-accessibl…
Il ne sera pas facile de guérir le DT1 tant qu’on n’aura pas compris comment il se déclenche. Une étude en cours met en lumière le rôle des auto-anticorps.
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Notre objectif : répondre aux inexactitudes et aux poncifs sur le diabète, notamment dans ses formes minoritaires et atypiques (type 1, LADA, MODY, etc.), en donnant la parole aux malades, à leurs proches et aux soignants.
Diabète et méchant soutient le projet Open Insulin et représente en France T1International, ONG consacrée à l’accès à l’insuline, et sa campagne #insulin4all.
Nous soutenons également le Collectif des diabétiques implantés et son combat pour la poursuite de la fabrication des pompes implantables MIP (Medtronic), seul traitement viable dans leur cas.
Anne Durand
2016 - Diabète et Méchant