pastedImageCette histoire coule dans mes veines.
Elle ne peut me quitter.
Mon corps m’a fait sa déclaration de dépendance.
Quelque chose a été enlevé à ma vie et quelque chose y a été ajouté.
L’onde s’est perpétuée sur mes sentiers innocents.
Je ne pouvais soupçonner à quel point.
Loin des autres mais aussi jusqu’à eux.
Je compose avec.
Presque comme avant.
La discrétion est ma loi et un piège.
Le chemin est déroutant, harassant.
Mes passions me raniment et se déploient.
Avec une nouvelle envergure.
Mon âme, elle, n’est pas bancale.
Heureusement.
Je cours sur le quai après mes rêves poinçonnés.
Je flâne, je flotte, j’esquive.
J’incendie ma vie.
Toute une aventure, pleine de chaos.
Les saisons font leurs défilés mais ne me libèrent pas.
Sans permission, je réponds oui.
Après l’été, rouge, mes blessures s’endormiront.
Mais ce n’est qu’un répit.
Je croque et je déguste.
Je regarde autour et il y a les autres.
Des bribes de bonheur se laissent apprivoiser.
Je guette en vain l’horizon.
Mouvante, je réécris ma copie.
Face à l’imprévisible et au silence.
Le cache-cache des mots me déboussole.
Comment oser dire ?
Au-delà de moi.
Je trébuche encore, sur les pavés désunis, juste après l’orage.
Sans défense et sans slogan.
Je tisse ma toile.
Dans un soupir, je jette mes souvenirs insensés.
La confusion me noie.
Tout espérer, ne rien attendre.
Un simple regard défie la ville occupée et défroisse mon cœur.
Ce qui nous lie m’autorise à être celle que je suis.
Je rêve de mots magnétiques.
Je peux garder mon sourire qui n’est pas un mensonge.
Je crois à la chance et je vais aller la chercher.
Pour continuer, moins seule, cette histoire qui coule dans mes veines.

Marie-Hélène Auguy
Née en 1969, D type 1 depuis 1996. Yvelines.