Diabète et méchant

Tout espérer, ne rien attendre.

Catégorie : Diabète à but lucratif (Page 8 sur 12)

TRANQUILOU

Abbott suit son rétroplanning pépère : depuis le lancement du FreeStyle Libre en septembre 2014 le laboratoire table sur un remboursement en France d’ici fin 2016, sans aucune sollicitude pour les diabétiques qui ne peuvent s’offrir ce dispositif, ni pour ceux qui se saignent pour le commander à leurs frais*.

logoDans sa grande sagesse, laHaute Autorité de Santé (celle qui a laissé les femmes enceintes empoisonner leurs enfants à la Dépakine) vient de rendre un avis favorable au FreeStyle Libre, avec une « Amélioration du service attendu » prudemment qualifiée de « modérée ». Sans blague? Pendant ce temps l’AFD fait semblant d’y être pour quelque chose et applaudit Marisol Touraine lorsqu’elle déclare au Parlement que cette invention permet de mesurer le taux d’insuline dans le sang…

(*) : il convient à cet égard d’éviter de commander trop de capteurs en avance, car ceux qui ont cru les premiers dans ce système ne seront jamais remboursés.

http://www.has-sante.fr/…/jcms/c_2657325/fr/freestyle-libre…

 

L’EUROPE DE L’INSULINE RESTE À CONSTRUIRE

Il y a quelques jours, en Italie, j’entre dans une pharmacie et demande à tout hasard s’ils ont de l’insuline Tresiba*. Elle existe ici, oui, ils peuvent la commander. Le prix? 144,90€ les 5 stylos. Oups. Je me rends dans une autre officine, idem, reviens à la première, qui avait l’air sympa, et commande une boite**. L’après-midi je la récupère, 135€ : le patron, pris de pitié devant mes airs effarés, m’a fait spontanément une remise. J’en profite pour lui demander le tarif de la Lantus : 77€, 40% moins cher qu’en France. La Novorapid, elle, est à 35€.

Retour à Paris. Pas de Tresiba dans la base de données de la pharmacie. Toujours pas de FreeStyle Libre non plus, qui a pourtant l’agrément CE*** depuis un an et demi, est préremboursé par les mutuelles en Allemagne depuis un an… En revanche l’Apidra, cette nouvelle insuline rapide made in Sanofi, qui semble agir (et s’arrêter, ce qui n’est pas forcément top…) plus vite, est bien en vente. A 35€ elle n’est pas plus chère que les autres.

De 35 à 144€, que de disparités, et c’est encore pire aux États-Unis où la boite de Lantus grimpe à 400$. Mais pourquoi s’en faire puisque « tout est gratuit », comme le serinent les diabétiques-modèles de l’AFD? Gratuit, vraiment? Cette année, en regardant de plus près la feuille Sacem, qui récapitule les droits d’auteur qui m’ont été versés, j’ai remarqué que plus de 25% de ce que j’avais gagné avait été prélevé par l’Assurance-maladie, sans compter la complémentaire obligatoire qui ne me rembourse rien.

Maintenant que j’utilise le FreeStyle Libre je n’ai même plus les bandelettes à déduire. Bref, même à 100%, je ne coûte pas cher à la Sécurité sociale, pourtant en bien mauvaise santé (la Sécu). N’ayant plus que les aiguilles et l’insuline rapide à sa charge, cela représente, avec les consultations chez le médecin, moins de 1000€ par an pour la collectivité. Pas trop mal, après 41 ans de diabète insulinodépendant.

L’insuline et le diabète concentrent le pire des deux mondes : capitalisme sans concurrence ; étatisme au service d’intérêts particuliers ; invocation des grands principes (comme le fameux « programme du Conseil National de la Résistance », qui n’a jamais existé) et dévoiement de ceux-ci. Un des freins à toute entrée d’acteurs nouveaux sur le marché, ce sont les procédures de remboursement, on le voit avec les atermoiements autour du FreeStyle Libre. Et si on abordait les choses différemment? Fabriquer des produits de base (une insuline lente vraiment lente et une rapide vraiment rapide, une pompe, un lecteur et un patch), stables, sans marketing et sans pub, pas chers, vendus au même tarif à Asmara et à New York. Le prix unique de l’insuline et des autres consommables éviterait bien des morts dans les pays où ces traitements restent hors de portée, et la baisse des profits pour les industriels serait même atténuée par l’augmentation de leur volume d’affaires et la diminution de leurs dépenses de communication. Si les grandes marques comme Apple ou Chanel s’acharnent à unifier leurs prix dans le monde, pourquoi ne le ferait-on pas pour l’insuline, en commençant par l’Europe, où les tarifs et la prise en charge varient considérablement d’un pays à l’autre?

(*) : Après 12 ans de Lantus, lassé de son instabilité, et peu rassuré sur ses effets à long terme, j’avais envie de changer. L’an dernier, sur les conseils de mon ami Bernard Le Lann, DT1, qui avait lui aussi fini par prendre en grippe la Lantus (il est décédé il y a un mois d’une tumeur au pancréas…), j’étais revenu à des insulines d’une structure plus rustique : Humalog 50 aux repas et Humalog 100 pour les rappels. mais l’Humalog 50 n’est pas assez lente pour le métabolisme, et l’Humalog rapide pas assez rapide (dans mon cas). D’où mon intérêt pour la Tresiba, à la durée d’action trois fois plus étendue que la Lantus.
(**) : Je ne fume pas, ne bois pas, ne vais jamais dans les musées ou au théâtre, chacun son truc, chez moi maintenant le budget loisirs passe en insuline et en patchs.
(***) : Ce qui signifie que le produit peut être vendu dans l’Union Européenne, même s’il n’est pas remboursé.

TOUS AVEC SANOFI

L’élégance, toujours. Ayant consciemment dévasté des milliers d’existences en omettant pendant des décennies d’indiquer les ravages sur les foetus de la prise de Dépakine, Sanofi, après avoir longtemps nié la réalité de leurs accusations, s’en remet à la solidarité nationale pour l' »indemnisation » des familles. Et nous, diabétiques, sommes condamnés à engraisser ces malfaisants, qui subventionnent l’AFD et tant d’autres.

‪#‎diabète‬ ‪#‎DT1‬ ‪#‎Dépakine‬ ‪#‎Apesac‬ ‪#‎Sanofi‬ ‪#‎Brandicourt‬ ‪#‎Weinberg‬‪#‎Darcos‬ ‪#‎AFD‬ ‪#‎AJD‬ ‪#‎Figaro‬ ‪#‎AnneJouan‬

INFO LE FIGARO – L’industriel indique aux familles que c’est la solidarité nationale qui les indemnisera.
SANTE.LEFIGARO.FR

 

NOT IN OUR NAME

Que Marisol Touraine souhaite amplifier le dévoiement de l’ALD et la médicalisation de la société grand bien lui fasse, mais qu’elle ne se serve pas des personnes « qui ont un diabète » pour se justifier.

La gabegie du 100% illimité* se paye cash : ruine des comptes sociaux, inégalités géographiques, économies de bouts de ficelle, profits déments des industriels. Au lieu de mettre le pays sous ALD, M.T. devrait cesser de lambiner sur le FreeStyle Libre, inaccessible pour la plupart d’entre nous. Le diabète coûte trop cher, trop de choses inutiles ou superflues sont remboursées en son nom, au détriment du nécessaire.

(*) : nous pouvons consulter autant de fois que nous le voulons et nous faire prescrire à peu près n’importe quoi sans contrôle.

http://www.europe1.fr/…/le-tiers-payant-desormais-accessibl…

SOCIÉTÉ – Les femmes enceintes et les personnes atteintes d’une maladie de…
EUROPE1.FR|DE EUROPE 1

 

DIALOGUE DE SOURDS

Ça y est. Après des mois de relances, jusqu’au siège du groupe au Danemark, Novo-Nordisk a daigné répondre (sous forme d’absence de réponse) à nos demandes d’information concernant l’insuline Tresiba. On n’est pas loin du 22 à Asnières, de Fernand Raynaud, ou du Train pour Pau, le sketch kafkaïen de Chevalier et Laspales, le « dialogue apaisé, collectif et constructif » attendra : les robots sont parmi nous. Une telle opacité serait-elle possible dans un marché ouvert?

Photo de Diabétiquement vôtre.
Photo de Diabétiquement vôtre.

 

MESSIEURS LES CENSEURS

Certains supplétifs du complexe diabéto-industriel n’ont pas attendu l’excellente campagne de Médecins du Monde France pour maintenir le couvercle sur les questions qui fâchent, comme le montre ce courriel de l’Association Française des Diabétiques.

 

Photo de Diabétiquement vôtre.

 

FIERTÉ MAL PLACÉE

Quel est ce « dialogue apaisé, collectif {sic} et constructif » auquel aspirent ces braves gens? Celui qui les met en présence des seuls associations subventionnées, praticiens-conférenciers, média-supports publicitaires, et technocrates du Ministère préparant leur reconversion. Avec les autres, et les vaches à lait diabétiques, on ne discute pas, on ne parle pas, on ne répond pas. Si encore les journaux qui diffusent leurs encarts utilisaient cette manne pour financer des reportages sur la Dépakine ou le poids excessif du diabète sur les dépenses de santé…

Cette absence de réaction de ceux qui vivent du diabète, et d’autres maladies chroniques, dès que ceux qui en souffrent leur posent la moindre question* a une explication : ils n’ont pas grand chose à dire, on le voit ici avec le pauvre argumentaire de leur porte-parole. Nous avons besoin des industriels, nous avons besoin qu’ils nous écoutent mais aussi de les comprendre, ce sont eux qui refusent le dialogue, avec une grossièreté et une violence qui tranchent avec leur discours angélique.

(*) : voilà 6 mois que nous demandons à Novo quand ils pensent sortir en France la Tresiba, ils ne répondent toujours pas. Cette latence est très supérieure à la durée d’action de leur insuline.

‪#‎diabète‬ ‪#‎DT1‬ ‪#‎MédecinsDuMonde‬ ‪#‎Sanofi‬ ‪#‎NovoNordisk‬ ‪#‎Dépakine‬‪#‎Apesac‬ ‪#‎AFD‬ ‪#‎AJD‬

Bonjour Comment tout faire pour ne pas se comprendre. Depuis quelques mois, les attaques…
JEANYVESNAU.COM

 

SANOFI LA LOSE

La Lettre A, toujours magnifiquement informée, nous apprend que la division diabète de Sanofi est à la redresse : chiffre d’affaires en baisse de 6,8% (7,5 milliards € tout de même), Lantus dans le domaine public, remplaçante Toujeo qui patine, insuline à inhaler Afrezza abandonnée faute de prescriptions outre-atlantique*.

L’Areva du diabète est plus prompt à sanctionner les mauvais résultats financiers que les effets dévastateurs de sa Dépakine sur les femmesenceintes : la vice-présidente exécutive du pôle diabète a été débarquée du Comité Exécutif le 23 mai.

Les départs et les nominations au comex de Sanofi annoncés le 23 mai par Olivier Brandicourt, DG du groupe, entraînent quelques ajustements au niveau du management du pôle Diabète et cardiovasculaire (DCV), une des cinq entités industrielles mises en place l’été(…)
LALETTREA.FR

INSULINE : L’ENTENTE CORDIALE

Novo et Sanofi se tiennent à la culotte sur leurs tarifs : quand une insuline augmente, sa concurrente aussi.

L’opération est indétectable en France puisque leur seul client est l’Assurance Maladie (et les diabétiques hors du système de santé, à qui ça coûte un bras). Aux États-Unis c’est une autre affaire, comme le montre cette étude de Bloomberg.
Comment expliquer, ici, que l’Abasaglar, le biosimilaire de la Lantus fabriqué en Alsace par Lilly, soit presque aussi cher que l’original, alors que le coût des recherches est toujours invoqué pour justifier le prix élevé de ce médicament?

On May 30 last year, the price for a vial of the blockbuster diabetes medication Lantus went up by 16.1 percent. On the next day, Lantus’s direct competitor, Levemir, also registered a price increase — of 16.1 percent.
BLOOMBERG.COM
734 personnes atteintes

 

QUE CEUX QUI NE SONT PAS ENCORE DIABÉTIQUES LÈVENT LE DOIGT

L’AFD recrute de nouveaux prédiabétiques. Le premier qui rira aura une tapette :

http://www.afd.asso.fr/actualites/semaine-de-prevention-je-te-tiens-tu-me-tiens-par-la-barbichette-006954
www.contrelediabete.fr

 

2016 - Diabète et Méchant