Ce qui a du mal à passer, ce n’est pas que les actionnaires de Sanofi surpayent leurs dirigeants (tant pis pour eux). C’est que leurs bénéfices (7,3 milliards d’euros de résultat net l’an dernier, pour 34,5 milliards de chiffre d’affaires) soient réalisés avec l’argent public. Que leurs insulines bénéficient de privilèges et d’avantages tarifaires exorbitants, au détriment des comptes sociaux. Que l’ensemble des diabétologues et associations qui interviennent dans le débat-public ont des liens d’intérêt avec eux.
Qu’ils sont perclus de procédures aux États-Unis pour la nocivité de certains de leurs produits (en France tout va bien grâce à leurs compagnons de route). Qu’ils licencient, échappent à l’impôt grâce à la défiscalisation des oeuvres d’art, tout en bénéficiant des aides de l’État-providence.

http://www.liberation.fr/france/2016/05/04/sanofi-16-millions-qui-ont-du-mal-a-passer_1450653

Le directeur général de Sanofi, Olivier Brandicourt, lors de la présentation des résultats 2015 au siège du groupe, à Paris, le 9 février 2016