Diabète et méchant

Tout espérer, ne rien attendre.

Auteur : Bertrand Burgalat (Page 18 sur 24)

AU VENEZUELA À SEC D’INSULINE, LES DIABÉTIQUES MEURENT

La fine équipe Bolivarienne de Chavez et Maduro, tant prisée en France, est parvenue à dévaster un pays richissime (il dispose des plus grandes réserves pétrolières au monde), au profit de sa nomenklatura. Si toute la population déguste, les diabétiques sont aux premières loges. Allô Jean-Luc, Marine, ¿hay alguien?

Lire aussi, pour les hispanophones :
http://www.eltiempo.com/…/crisis-de-venezuela-rela…/16612599

Ainsi que ce reportage accablant, dans Le Point de cette semaine (la chute des prix du pétrole, invoquée par Libé, a bons dos) :
http://www.lepoint.fr/…/venezuela-suicide-mode-d-emploi-06-…

Manque de médicaments, matériel sans arrêt en panne… Le système de soins est à bout et le gouvernement, plombé par la chute des prix du pétrole, n’agit pas.
LIBERATION.FR

 

À CHAQUE DIABÉTIQUE SON INSULINE : LA MÊME

Nous avons tous un métabolisme différent, et la même insuline n’agit pas de la même façon d’un organisme à l’autre. Le choix est hélas restreint, et aucun produit actuel ne peut correspondre à nos besoins réels. Nous devons nous affranchir des courbes et des durées d’action revendiquées par les fournisseurs, bien plus fluctuantes en pratique, pour nous fier à la façon dont notre corps réagit.

‪#‎diabète‬ ‪#‎DT1‬ ‪#‎Humalog‬ ‪#‎EliLilly‬ ‪#‎Apidra‬ ‪#‎Sanofi‬

The Switch: How I accidentally found the right insulin. That insulin is Apidra, which I’d never heard of before, despite it being on the market since 2004.
BEYONDTYPE1.ORG

 

QUE CEUX QUI NE SONT PAS ENCORE DIABÉTIQUES LÈVENT LE DOIGT

L’AFD recrute de nouveaux prédiabétiques. Le premier qui rira aura une tapette :

http://www.afd.asso.fr/actualites/semaine-de-prevention-je-te-tiens-tu-me-tiens-par-la-barbichette-006954
www.contrelediabete.fr

 

IL N’Y A PAS DE COMPLOT (et c’est peut être pire)

Il est difficile d’évoquer le diabète avec subtilité, sans paranoia ni angélisme, et il ne suffit pas de vouloir guérir le DT1 pour y parvenir. Les choses seraient tellement plus simples… En s’indignant de l’âpreté des dirigeants devant leurs actionnaires, comme elle l’a fait chez Sanofi, Elise Lucet les renforce même, auprès de leurs mandants, enchantés par cette image de gestionnaires diaboliques.

Il est légitime et nécessaire, en revanche, de poser certaines questions, précises, sans procés d’intention ni arrières-pensées. Cet article an anglais, publié dans Insulin Nation – Type 1 news, en relève un certain nombre.

 

CE N’EST QU’UN DÉBUT

Un enfant diabétique avant l'invention de l'insuline.

Un enfant diabétique avant l’invention de l’insuline.

Ça a commencé par une tribune dans Libé, il y a 5 ans. Diabétique insulinodépendant, je racontais la chape de plomb sur cette maladie, l’absence de contre-pouvoirs institutionnels et la confusion entretenue entre type 1 et type 2. Naïvement, je pensais que ce que j’y décrivais de la situation du diabète, particulièrement en France, était tellement scandaleux que cela susciterait un débat, et ne serait pas sans conséquences judiciaires et sanitaires.

Aucune réaction, ou presque : un courrier de protestation d’un diabétologue criblé de liens d’intérêts ; les encouragements d’une poignée de DT1 dissidents ; et, parmi les lecteurs, un éditeur tenace et brillant. Sous son impulsion, et grâce à sa confiance, j’ai pu écrire Diabétiquement vôtre et le faire paraître à l’automne dernier.

Ce livre a suscité beaucoup de témoignages magnifiques, de diabétiques, de parents, de soignants, et aussi d’associations et de fondations diabétiques hors de France (ici, black-out gêné, à l’exception d’Ose menée courageusement par le docteur Claude Colas). Mais comment faire pour ne pas rester dans l’incantation et l’indignation?

Depuis deux mois je me suis exercé, sur Facebook (http://www.facebook.com/diabetiquementvotre), à répondre du tac au tac à l’actualité du diabète. C’est assez démoralisant : impression que les approximations, les mauvaises habitudes, les annonces intempestives et la gabegie économique, loin d’avoir reflué depuis la publication du bouquin, ont au contraire redoublé. Mais je ne suis plus seul. Nous sommes une minorité, dans la minorité de diabétiques de type 1, qui refusons le panurgisme associatif et la pédagogie noire de mandarins devenus les pompistes du complexe diabéto-industriel.

Alors voici comment nous allons tenter de nous y prendre, en 3 étapes pour commencer :

1 Avec ce nouveau site (https://diabeteetmechant.org), qui va nous permettre de nous exprimer plus collectivement, avec d’autres contributions. Des textes souvent acides certes, mais précis, à la fois personnels et pas nombrilistes. Pas d’imprécations, de conspirationnisme ou de tous pourris. Conquête pour le diabète, dignité pour les diabétiques.

2 Par la création d’une structure destinée à représenter les diabétiques de type 1 et leurs proches, y compris dans le cadre d’actions en justice. La confusion a triomphé, y compris au sein des associations agréées, désormais vouées aux si nombreux type 2 (à qui les mêmes enjoignent de manger des sucres lents), et elle sacrifie les diabétiques de type 1.

3 Par l’organisation de Rencontres du 1er type. Les premières auront lieu cet automne à Paris.

Les bonnes volontés sont plus que bienvenues (contact@diabeteetmechant.org). Tout ceci repose sur notre seul engagement, et il est essentiel que les choses continuent ainsi, sur la base du bénévolat et de l’autofinancement. C’est assez gonflant d’être diabétique de type 1, ou d’avoir un enfant diabétique. Ça ne nous amuse pas de faire ça. Mais ça vaut le coup d’essayer.

 

L’ÉDUCATION FRANÇAISE (2) : CONFIEZ VOTRE DIABÉTIQUE À SOPHIA

Ça démarre gentiment mais ça commence à être pas mal à partir de 39″, là en cinquante secondes tout y passe : l’observance, la punition des complications etc. Ce service inepte, qui coûte un bras à la CNAM, ne rend service qu’à ceux qu’il enrichit, et les soignants eux-mêmes ont du mal à comprendre comment l’État peut encore lui consacrer des dizaines de millions chaque année.

L’ÉDUCATION FRANÇAISE

Regard apeuré avant la récitation, le personnel Sophia débite sa leçon. Tous les mots-clés sont là : « acteurs de leur maladie », « éducation thérapeutique », « accompagnement », « coaching », « complications ». Et toujours l’ambiguité sur le type de diabète, préjudiciable aux DT1 comme aux DT2. Entendre un médecin parler à tort de « pathologie »* est toujours un régal. A quand l’ETS (Éducation Thérapeutique du Soignant)?

(*) : ce mot ne désigne pas la maladie mais l’étude de celle-ci.

 

CEUX QUI VEULENT VRAIMENT GUÉRIR LE DIABÈTE (6)

Fondée en 2013, T1International est une ONG basée à Londres qui se bat pour l’accès aux soins des diabétiques de type 1 dans le monde. Ici une interview très intéressante d’Elizabeth Rowley, fondatrice et directrice, elle-même DT1 depuis l’âge de 4 ans. Ses propos à l’égard du cartel de l’insuline sont tout à fait éclairants (et accablants).

https://beyondtype1.org/t1international-and-their-global-t1d-mission/

 

LES VRAIES BONNES NOUVELLES (7)

Espérons que ce ne soit pas une énième fanfaronnade car cette direction-là (la création d’îlots de Langerhans en laboratoire) est une des plus intéressantes.

Distribution of insulin-expressing beta cells (red) and glucagon-expressing alpha cells (green) in a human islet.

http://www.theguardian.com/society/2016/may/18/type-1-diabetes-treatment-could-end-need-for-insulin-shots?CMP=share_btn_fb

LE COMBAT DE L’AFD CONTRE… LES FAMILLES DE DIABÉTIQUES

Il fallait y penser : pour faire reculer le diabète il suffit de faire reculer les diabétiques. Cette intervention du Président Raymond date un peu (2012), mais elle en dit long sur la confusion qui règne. Mélangeant à dessein tous les diabètes, il désigne l’hérédité comme cause principale de la maladie, sans expliquer clairement le but de sa campagne de ciblage des « familles à risques » : Eugénisme? Stérilisation? Culpabilisation gratuite?

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2016 - Diabète et Méchant