Tout récit aurait un début et, parfois, une fin. C’est ce qu’on apprend et observe sur de (trop ?) nombreux écrans. On nous apprend ensuite et aussi que le début est au passé.
Il faut que je vous fasse une confidence : j’ai hésité à suivre machinalement cette règle. En fait, voyez-vous, le fait est que, même sans DeLorean nucléaire, le voyage dans le temps existe.
Sauf que l’on nomme cela communément « mémoire ». Et, trop souvent, on aimerait la voir fonctionner comme celle d’un ordinateur.
Eté 2018 – Un présent comme d’autres jours
Examen de routine à l’hôpital de Tulle, cela fait cinq ans que je n’y ai mis les pieds et probablement plus d’un an que je n’ai vu aucun médecin. Juste besoin d’un certificat que pour des raisons pratiques mais surtout personnelles je préfère aller chercher là.
Sans doute aussi un besoin d’humanité loin des usines médicales urbaines. Rien de spécial sous le soleil de juin, un médecin que je connais depuis plus de vingt ans m’attends et me rédige le dit certificat. Le temps le presse mais il le prend tout de même, il m’explique qu’un nouveau dispositif pourrait me faciliter la vie et est pris en charge depuis le printemps. Il semble surpris, à moitié me connaissant, que je n’en sache rien.