Diabète et méchant

Tout espérer, ne rien attendre.

LA RATATOUILLE

Sugar-Bears-box
Personnellement, je n’aime rien tant que ce plat.

La ratatouille, c’est le soleil, l’été, le marché, les pluches de légumes. Éplucher ses légumes c’est de la méditation pleine conscience utile.

Et puis on a chacun sa recette, chacun son truc. La transmission générationnelle et tout et tout. Ça fait un peu reportage de fin de journal télévisé. Mais cela explique cette relation particulière avec le plat.

Et puis la ratatouille, quand on en fait, ça vaut le coup. On en fait une belle quantité. Ça déborde un peu en début de cuisson. Ça ne se fait pas à la va vite pour une seule personne. On invite, on reçoit, puis on la présente, on l’offre.  C’est pour moi un symbole de convivialité.

Et alors, pourquoi parler de ce plat hors d’âge ? Quel rapport avec le diabète ?

Il a fallu que je tombe malade pour me rendre compte qu’on demandait aux diabétiques de manger des glucides. Le diabète, cette maladie qui, quoi qu’on dise, correspond à un défaut de régulation du taux de sucre dans le sang, imposerait de manger ce même sucre, sous une forme ou sous une autre, à près de 50 % de sa ration. Les recommandations « manger-bouger » ou « ameli » ne font plus état de ce chiffre, mais à la lecture des conseils, il est impossible que les glucides représentent moins de 50% des apports quotidiens.

La liste des nutriments essentiels, c’est-à-dire ces constituants que l’on doit absolument manger (car nous sommes incapable de les synthétiser), est constituée par les vitamines, par des acides aminés essentiels, par des acides gras essentiels… et puis c’est tout. Rien dans les glucides n’est irremplaçable. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Nutriment_essentiel)

On peut vivre sans glucides ! Le premier qui dit l’inverse est un imposteur.

Est-ce facile de vivre sans glucides ? Non, à l’évidence.

La calorie du sucre est la moins chère du marché. Le sucre se conserve facilement, il est addictogène, génère un profond bien être, un shoot… (je vous renvoie vers cette expérience stupéfiante qui prouve que nos belles souris de laboratoires préféraient le sucre à la cocaïne : http://www.liberation.fr/checknews/2018/01/29/le-sucre-est-il-plus-addictif-que-la-cocaine_1625877). Bref, il est l’additif préféré des industriels. Et dans un monde qui a généralisé la bouffe industrielle (pour un tas de raisons qui mériterait 10 bouquins…), on a du sucre partout. Des glucides pour être plus précis. Tous les produits blancs, immaculés, qu’on imagine sains rien que par cette teinte blanche deviendront rapidement après digestion un raz de marée de sucre dans le sang : pâtes, riz blanc, pain blanc, pommes de terre… « Index glycémique », « sucre lents vs sucres » rapides ne sont que des contre-feux, et ont peu d’utilité en pratique, les capteurs de glucose le confirment. Quand on mange des glucides, c’est la quantité qui joue, pas la qualité des glucides. Tous les produits industrialisés (c’est-à-dire qui mélangent plusieurs ingrédients, dont certains que nous ne connaissons pas, et qui sont emballés dans un paquet attirant) contiennent du sucre ou un dérivé. selon l’OMS, 80% des produits vendus en supermarché contiennent du sucre.

Les fruits aussi en contiennent et de plus en plus, car pour plaire, un fruit doit être gros, sucré, propre et bien formé. Rien à voir avec les fruits que nos ancêtres mangeaient.

J’ai souvent cette conversation avec des interlocuteurs divers et on me rétorque souvent qu’il y en a partout et que c’est la faute de ces « salauds d’industriels » si on croule sous des montagnes de sucre… Pas faux ! Mais le sucre apparaît souvent à visage découvert. Promenez-vous dans Paris… Les pâtisseries sont partout. Les odeurs, les couleurs sont très attirantes. La dictature du plaisir est en place, indétrônable. Et puis les produits de récompense, dès l’enfance sont sucrés. Un bonbon pour une bonne note. Mange ton Kinder, tu auras un cadeau ! Achète ces céréales Kellogg’s et tu auras une figurine Disney… Un effort sportif mérite bien une crêpe, un Mac Do. Je viens de découvrir que Kinder parrainait les journées portes ouvertes d e la fédération française d’athlétisme.  http://www.athle.fr/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=5386

Cela perdure chez les plus grands. Derniers jours avant les vacances, on emmène les croissants ; un ballotin de chocolats pour les fêtes. Parfois c’est une bouteille ! A croire qu’on veut du mal à ceux qui nous aident.

Et comme si cela ne suffisait pas, le sucre est aussi présenté comme un produit magique, un dopant pressenti. Les « marronniers » journalistiques du dernier petit déjeuner avant de passer son bac vantent un bon petit déjeuner riche pour être meilleur face à sa copie. Les magazines de sports regorgent de pubs pour des potions magiques qui ne font rien d’autre que de vendre du sucre 10 ou 20 fois son prix. La performance au marathon ne dépendrait que de la quantité de sucre qu’on serait capable de s’enfiler le long du parcours.  Mais comme cela est indigeste, il convient de s’entraîner à se ravitailler, donc à consommer aussi à l’entrainement. Et comme on n’oublie pas les pâtes d’avant course, puis d’après course, on assiste à des cas de diabètes de type 2 chez des sportifs affûtés, hyper vigilants sur leur alimentation. Délirant ! C’est ainsi que le grand Tim NOACKES a totalement changé son regard sur l’alimentation.

Donc, je disais, il a fallu que je tombe malade pour prendre conscience de cela. Et donc de choisir de manger sans glucide. Cela a été difficile pour… tout le monde, sauf pour moi ! Chacun étant pris dans sa petite addiction, a du mal de se projeter dans ce mode de vie. Et chacun y va alors de son argument pour me décourager.

Réflexe classique, quand quelqu’un autour de soi réalise quelque chose pour laquelle on se sent incapable, on tente de le décourager pour éviter de voir en miroir son impuissance. On proposera avec insistance un verre ou une clope à celui qui vient d’arrêter de boire ou de fumer. Le marathonien entendra 100 fois qu’il va abîmer ses genoux… J’ai donc entendu 100 fois que mon cerveau ne pouvait pas vivre sans glucose… Ben oui, mon cerveau est directement relié à mon estomac, si je ne mange pas de glucides, il meurt instantanément… Et en 3 ans ½, je devrais être en mort cérébral, donneur d’organes. Apparemment tout va bien ! ouf.

Rien dans mon bilan de santé ne donne raison à mes détracteurs. Mon diabète est totalement sous maîtrise, à des niveaux de non diabétiques, sans aucune hypoglycémie. Mon bilan de « cholestérol » est excellent. Ma vitalité et mes performances sont préservées.

Il ne reste qu’un angle d’attaque : le plaisir ! A quoi bon « aller bien » pour mener une vie ennuyeuse, terne, morne, sans relief.

Et la ratatouille ? Si on reprend la description de la ratatouille, rien de morne, de terne, d’ennuyeux. En passant de la ratatouille patrimoine national, à ratatouille thérapeutique, son goût change-t-il ? Mes repas sont constitués de bons plats, de ratatouille, de choucroute (sans patate), de raclette que je coule sur des choux fleurs ou des champignons, de sardines à l’huile. Il y a les œufs aussi à qui je pourrais déclarer ma flamme ! En cocotte, au plat, durs avec de la mayonnaise maison, en omelette géante !

Et puis en bon français, j’aime aussi passionnément le fromage. Et celui-ci s’accommode très bien avec mon diabète. Un Saint-Nectaire me procure autant de plaisir qu’une vilaine pâtisserie qui reste sur le ventre, qui donne autant de culpabilité que de plaisir.

Un modèle alimentaire qui s’émancipe du sucre est possible. Il donne de très bons résultats chez les diabétiques. Des diabétiques de types 2 guérissent en mangeant ainsi.

Plus incroyable encore, un groupe de 360 diabétiques de type 1 a obtenu par l’alimentation une HbA1c moyenne de 5,7%. Avec aux passages moins de complications aiguës (hypoglycémies, acidocétoses, hospitalisations) !

Voici les liens de l’étude, le commentaire d’un chercheur indépendant en édito de la revue Pediatrics qui l’a publié et un article qui y fait référence dans le New York Times.

Study Publication:
http://pediatrics.aappublications.org/content/early/2018/05/03/peds.2017-3349

Comment by an independent physician / researcher appointed by the journal:
http://pediatrics.aappublications.org/content/early/2018/05/03/peds.2018-0957

New York Times article:
https://www.nytimes.com/2018/05/07/well/live/low-carb-diet-type-1-diabetes.html

 

Bougre ! Sortez une étude avec plus de 300 type1s qui obtiendrait de tels résultats avec la nouvelle insuline bidule ou la pompe machin relié aux capteur trucmuche, vous auriez des émeutes dans les congrès, le 20 heures de TF1, des superlatifs incroyables. On parlerait de la 2ème révolution du diabète depuis la découverte de l’insuline par Banting ! Et bien, l’article qui détaille cette étude n’a pas trouvé d’écho en France. Rien, nada, que dalle ! J’ai tenté un mail, sans réponse, à l’équipe de bibliographie de la Société Francophone du Diabète, pour comprendre ce silence ! Pourtant l’article est sorti dans les règles de l’art dans Pediatrics, une revue suffisamment référencée pour que les moteurs de recherche ne l’oublient pas. Aux USA, les choses ont été un peu différentes puisque le New York Times l’a relayé.

Sauf qu’on parle de ratatouille, et on a beau avoir une sympathie pour ce plat culturel, on ne va pas faire un congrès de diabétologie pour célébrer la ratatouille, d’autant que le syndicat des maraîchers, ce n’est pas Sanofi !

Chacun son chemin, chacun ses choix. L’alimentation appartient à l’intime. Elle révèle ses origines, son éducation. Elle contient sa part de honte parfois. Elle est aussi un média social, un statut. Elle sert à se vanter, à se positionner, à se rencontrer. Laissons-lui ces qualités. Mais n’imposons pas aux diabétiques de manger ce qui les abîme. Laissons chacun choisir, mais informons, mettons fin à des messages de propagandes, à des idées fausses. Arrêtons de servir les intérêts de multinationales au détriment de notre santé.

Redonnons ses lettres de noblesse à une alimentation non délétère, plutôt que de renforcer l’idée que la vie sans un gros Magnum est impossible…

Ratatouille, mon amour, brocolis de mes rêves, crème, beurre, fromages qui me font réviser ma géographie, œufs, viandes et poissons, chers nouveaux amis, merci de m’apporter santé et plaisir.

Santé et plaisir ne s’opposent pas.

 

Précédent

19ème Rencontre du 1er Type

Suivant

20ème rencontre du 1er type

36 Commentaires

  1. wow vous écrivez bien M. Vauthier.

  2. François Peyrony

    En fait, la grande question du diabétique, c’est « qui dois-je croire ? », tout en sachant que l’erreur se paie un jour ou l’autre…
    Le docteur Allouche nous a expliqué qu’il fallait renoncer au lait de vache, parce que la vache est nourrie au maïs, et que par conséquence on absorbe du fructose, qui est un gros méchant sucre.
    Donc adieu aussi la raclette et le saint nectaire ?

    Je suppose qu’on n’a pas fini de se prendre la tête….

    • Jean-Charles Vauthier

      Je ne sais pas si tout se paie un jour… Il faut aussi faire preuve de bon sens. Nous avons quelques marqueurs assez fiables : le nombre d’hypo sévère, l’HbA1c, les glycémies. Par contre sur la question du fructose dans le lait de vache, c’est un peu tiré par les cheveux. Le sucre principal du lait c’est le lactose. 1 molécule de lactose = 1 glucose + 1 galactose (pour mémoire saccharose = 1 glucose + 1 fructose). Le fait que la vache mange du fructose de maïs (ce que je ne valide pas spécialement) ne lui fait pas produire du lait au fructose, puisqu’on a vu que le fructose reste au niveau du foie. Ensuite, la fermentation lactique du fromage transforme le lactose en acide lactique d’où la faible teneur en sucre des fromages. Je ne sais pas si le débat pour ou contre le lait de vache est fondé. Mais dans le cadre du diabète, le sucre est un élément central, dont l’impact est certain. Par contre aucun diabétique n’est mort des suites d’une consommation de lait de vache… Concentrons nous sur l’évidence avant de se laisser parasiter par d’autres débats moins évidents. Par contre dans le cadre d’une réflexion sur l’alimentation au sens large, bien traitons les bêtes qui nous nourrissent, nourrissons les avec les aliments adaptés. Mais le débat ou la prise de tête est bonne. Sinon, ce n’est plus de la science, c’est de la doctrine !

      • Samia

        Bonsoir docteur ,
        Je vous tire chapeau,mon fils est diabétique t1 et j’ai travaillé sur une théorie moins de glucide et boucoup de sport sa ma donné 26 mois de hglc 5,8,il me disait que c’est toujours la lune de miel de pancréas.
        J’ai laisser un peu avec mon de sport dans le 29 mois il a fait 6,4,je vais retourner vers le régime et le sport et je vais prouver que la lune de miel c’est nous qu’ on la fait avec une alimentation saine et du sport ,je viens de vous lire et connaitre votre histoire sa ma rassurer et ma donné confiance on moi ,
        Je vous remercie infiniment.

  3. Dumitru

    Chapeau M. Vauthier pour tous ces mots encourageants!
    Je me retrouve à 100% et je suis content de mon caractère qui a dit « non à l’insuline » et m’a poussé à étudier la relation entre métabolisme, l’hématologie et nourriture.

  4. Helene

    Votre texte est édifiant, il m’interpelle fortement, j’ai besoin de plus d’info…
    Vous êtes diabétique de type 1 ? vous vous injectez de l’insuline ? vous ne mangez aucun sucre ?
    je vénère la ratatouille, la brocolis, le fromage, mais mon fils est DID et donc je fais des pâtes, du riz, du quionoa, de la semoule etc à tous les repas en plus du reste …. et son hba1c est à 6.9%.
    Il mange plus « sucré », plus de glucides qu’avant.. il serait donc possible de faire autrement ?
    Merci bcp pour votre réponse

    • Jean-Charles Vauthier

      Oui, il est possible de faire autrement. La lecture de l’étude dont le lien est dans le texte le prouve. Je rappelle que c’est une publication scientifique, publiée dans un journal sérieux avec un comité de lecture qui approuve avant publication… Je suis désolé c’est en anglais. Il est étonnant de monter sa ration de sucre quand on a une maladie dont le problème numéro 1 est d’avoir trop de sucre dans le sang…

      • le lait de vache est de merde si à l’encilage……..les laits de chèvre et /ou de brebis à priori meilleurs mais on nous ne dit pas TOUT! Alors???? ben ,mangeons de Tout en attendant! et via quel régime ? vous sauriez, nous conseillez???? une base?
        Merci!

        • Jean-Charles Vauthier

          Il existe effectivement un flou. Pour tout un tas de raison, il n’y a de science forte en nutrition (Par exemple, on ne peut pas faire d’étude en double aveugle, sur 20 ans, en donnant exactement les mêmes repas, pris de la même façon, en faisant un groupe lait de chèvre versus lait de vache).
          Donc on doit s’appuyer sur le bon sens, sur les évidences les plus fortes. On fait tous des concessions en fonction de ses goûts, de ses habitudes, de son contexte. On est parfois dans une politique du moindre mal…
          Un bon point de repère pour moi est la position d’Anthony FARDET, qui reprend la classification NOVA. On classe les aliments en fonction de son niveau de transformation.

  5. Il est apparemment claire de dire la différence ENFIN DE dissocier EN PAROLES CLAIRES , DT 1 et DT 2!

  6. c’est trop douloureux au final et sans partie, ni à vivre ni à gérer!!!!!!!!

  7. Claire

    quid de l’activité physique? Aucune hypoglycémie a déclarer sans avoir absorbé une bonne dose de glucides avant?

    • Jean-Charles Vauthier

      L’hypoglycémie est un excès d’insuline, pas un manque de sucre… Partant de là, il est possible de faire beaucoup de km sans sucre ! Pas du jour au lendemain bien sûr. Mais le sucre comme carburant de l’effort est rems en cause (pour les motivés, lire NOACKES, VOLEK ou PHINNEY…).
      L’homme préhistorique courait pour manger, l’homme moderne mange pour courir !

      • henri

        Article très bien écrit, bravo, c’est clair et connaissant maintenant pas mal de personnes DT1, je suis d’accord avec vos conclusions dans l’article. Chapeau !

        Par contre l’activité physique sans ingestion de glucide n’est en général, pas possible pour un DT1 (certaines exceptions s’appliquent, pour des gens dont le corps s’est parfaitement adapté à ce type de régime, et même là pas pour tous les sports). Le risque principal est l’acido-cétose à glycémie basse, bien connue des personnes qui ont un DT1 et font des marathons ou autres épreuves longues, et qui coupent l’insuline pour éviter d’avoir à prendre des sucres…

        Ceci étant dit, encore une fois remarquable article dans l’ensemble tant sur le ton, le style, que le fond…

        • Jean-Charles Vauthier

          Merci Henri pour ce commentaire. La question du sucre à l’effort mériterait un long débat hors sujet ici, mais passionnant. Je ne connais pas l’acidocétose à glycémie normale du type 1. Chez les types 1 sportifs pratiquant une régime pauvre en glucides, je n’ai jamais entendu parler de cela. Par contre, avec ou sans glucides, il existe des acidoses avec dyspnée de Kussmaul (j’ai déjà fait cela même en mangeant du sucre !), et des états cétoses sur les épreuves d’endurance, totalement physiologique, qui traduit simplement une lipolyse importante. Je suis preneur d’infos.

  8. Felix Joly

    Excellent article Dr Vauthier,

    vivement l’article suivant pour en savoir plus sur cette alimention « sans sucres ».

    Felix

  9. Chris

    BonsoirJean-Charles , je suis entièrement d’accord avec vous , DT2 depuis 3 ans sous stagid 700mg 2/jour, au mois de janvier j’ai découvert une autre façon de s’alimenter les IG bas (suppression de tous les sucres) bilan 9 mois après, je suis en pleine forme, je n’ai plus de traitement, j’ai perdu 20 kg et je marche 10 à 15 km par jour, je cuisine de bons petits plats et mange varié, ma glyquée est de 5,7, la vie est belle

    • Jean-Charles Vauthier

      Bravo… Dans le type 2, c’est une évidence ! La question que je me pose, c’est : qu’est ce qui vous a fait changer ? Sur les conseils de qui ?

      • Chris

        en fin d’année 2017 ou suite à une émission à la radio sur le diabète on parler entre autres du livre de Normand Mousseau « comment j’ai vaincu le diabète sans médicament » livre qui m’a convaincue de commencer ce régime, non, plutôt une nouvelle façon de s’alimenter et j’ai aussi regardé cette émission à la télé avec Marina Carrère d’Encausse « Enquête de santé : Peut-on guérir du diabète ? – Allodocteurs. Je me débrouille toute seule ! je lis, j’écoute la radio, regarde les reportages à la télé, tout sur le diabète, je suis suivie par mon généraliste qui est très content de mes résultats qui m’a donné pour seul consigne « faites attention aus sucres » Sur les réseaux sociaux nous sommes bien peu à être convaincu de ce mode d’alimentation IG bas

  10. Boubouz

    Bonjour, ma fille de 12 ans a était détecté did type 1 depuis 10 jours elle est donc sous insuline avec comme recommandation les 200 gr de feculent pour les deux repas du midi et soir, avec mon mari nous avons augmenté la ration légumes protéines et diminuer les féculents j’ai du mal avec cette histoire de féculents plus elles en consomme plus elle elle augmente l’insuline plus la glycémie est instable un truc de fou, avec le mode d’alimentation que nous lui avons instauré la glycémie est plus stable par exemple le matin j’ai essayé le petit déjeuner salé depuis deux jours oeuf saumon et elle n’a pas besoin d’insuline sa glycémie ne dépasse pas les 1,40 et redescend à 1 pour le repas du midi mais le problème c’est qu’elle est jeune est nous avons peur de ne pas faire les choses correctement j’aimerais savoir si vous connaissez une personne qualifié qui pourrais la suivre dans cette voie nous habitons la région parisienne en vous remerciant

  11. rotschreck

    Ah! J’adore les adeptes extrêmes du low carb ! Comme tous les extrémistes, vous êtes imperméables à tout argument n’allant pas dans votre sens (puisque vous ne les écoutez pas, insultes à la vérité absolue que vous détenez forcément) et toute discussion est donc, de fait, stérile.

    J’en ai rencontré un il y a peu, que j’ai côtoyé une semaine durant une hospitalisation pompe, qui ne consommait aucun glucide sous quelque forme que ce soit (soit disant, mais il oubliait les 5g pour 100 grammes de tomates etc., même sir l’index glycémique et le type de glucides n’est pas le même, cela reste des glucides, quoique vous en disiez), mais qui se resucrait, en cas d’hypoglycémie, avec des raisins secs. Il ne faut pas être trop bas et être capable de mastiquer pendant cet épisode hypoglycémique, car ce n’est pas du sucre blanc qui, lui, se dissoudra grace à la salive ou un peu d’eau.

    Ce qui m’horripile, c’est ce prosélytisme exacerbé qu’il montrait, à vouloir nous imposer sa vision des choses, alors que nous, de notre coté, le laissions faire ce qu’il voulait, sans vouloir le forcer à s’empiffrer de patates.

    Vous êtes bien gentils, mais lâchez nous un peu ! J’ai quelquefois l’impression d’avoir face à moi des « antispécistes » extrêmes, mais en remplaçant la viande par les glucides.

    Et pour terminer, avant l’essor de l’élevage et de l’agriculture, les chasseurs-cueilleurs avaient leur apport glucidique grace aux fruits et baies de toutes sortes qu’ils cueillaient. L’argument fallacieux de l’homme d’avant l’agriculture n’ayant pas de blé ni de céréales autres sous la main pour son apport glucidique est totalement erroné et ne fait que jeter la confusion, volontairement ou non.

    • Rotschreck

      J’oubliais un détail. L’induline est une hormone qui ne sert pas qu’à réguler le taux de glucose dans le sang. Elle est aussi une hormone de croissance indispensable (et notamment pour les enfants), entre dans le mécanisme de la synthèse des lipides, dans la mémoire, entre également dans le process de gestion du potassium, calcium et acides aminés, etc.

      Pour un DT1 qui ne sécrète plus du tout d’insuline, vouloir diminuer coûte que coûte les besoins en insuline, voire à les supprimer totalement est une hérésie. Il y a aura toujours une basale. A moins de vouloir mourir rapidement dans d’atroce souffrances jusqu’au coma en acido-cétose.

    • Jean-Charles Vauthier

      Merci pour ce message plein de tolérance et d’ouverture. Tous les avis m’intéressent . Le vôtre notamlent. Avez vous pris le temps d’étudier l’article parue dans pediatrics ? Elle casse un certain nombre d’idées reçues ! Je comprends votre position (mais pas votre colère !).

    • Grenzar

      Enfin un message censé.

      On est tous d’accord pour dire que les sucres rafinés, produits industriels transformés etc… c’est de la merde à long terme que tout être humain, diabetique ou non, devrait éviter de consommer.

      La limite du raisonnement de l’auteur c’est que je ne pense pas qu’il y ait de lobby de la patate ou bien de lobby des rizières.

      Vouloir bannir un truc aussi élémentaire que les céréales c’est complètement de la folie.
      Nos civilisations ont pu justement évoluer grace à leur culture, c’est bien idiot de croire qu’on en serait là ou on en ait si chaque être humain avait conservé le regime de Cro-Magnon, qui ne suffit pas à un developpement optimal et qui surtout necessite beaucoup de temps…

      Puis le « no suguar » a jamais sauvé aucun DT1, avant c’était pas d’insuline = mort.
      Donc un peu de consideration pour la medecine et pour la science en general et on arrete de debiter des betises sur des regimes obscures censés « changer votre vie »

      • Jean-Charles Vauthier

        Bonjour, merci pour votre réponse. Il n’y a aucun doute sur la révolution que constitue de la découverte de l’insuline. Elle seule a permis aux type 1 de survivre. Si mon message est ambigu à ce sujet, je m’en excuse platement.
        Pour la nutrition, ne tombons ni moi ni vous dans la caricature. Je ne pense pas avoir milité pour un régime cro-magnon. Ni manqué de considération pour la science et la médecine, bien au contraire. J’ai mis quelques liens. La science est d’une richesse incroyable, avec des résultats souvent contradictoires. Le rôle des lobbies est de mettre en avant des études qui vont dans un sens et négliger celles qui contredisent. A ce sujet il faut prendre le temps de regarder le film https://www.arte.tv/fr/videos/054774-000-A/sucre-le-doux-mensonge/ . Pas pour tout considérer comme vrai et indiscutable, mais pour ouvrir son esprit. Le bouquin d’Anthony Fardet est aussi une source d’inspiration (ce n’est pas un gourou, il est juste chercheur à l’Inra, et ne promeut même pas le low carb ! C’est une analyse de notre alimentation et de ce que l’on considère à tord comme normal).
        Bref, je ne pense pas débiter des bêtises. Je prends beaucoup de temps à m’informer, à lire, relire, discuter. A me remettre en cause. Je n’ai pas toujours eu l’avis que j’ai aujourd’hui. J’ai réalisé à un moment de ma vie que mes plus grandes certitudes s’écroulaient. Ce fut un moment délicat. Discutons-en, argumentons, échangeons. Je pense que je peux apprendre de tout le monde. Faites mois comprendre pourquoi j’ai certainement tord sur certaines de mes convictions, mais pas juste en me disant que ce sont des bêtises… je rêve d’un vrai débat, d’un échange arguments contre arguments ! Et c’est possible. Et c’est le but de ce blog : créer de la réflexion, et de l’échange. Les guerres de tranchées n’apportent rien. Ce n’était pas le but de mon article, qui se voulait juste une base de réflexion, une rupture d’idées reçues… Bon dimanche et restons solidaires.

  12. marie

    Bonjour Jean Charles,
    merci beaucoup pour votre article.
    Je suis diabétique de type 1 (même si les anticorps sont négatifs…) depuis un an et quelques mois. Il s’agit d’un diabète tardif (qui survient à l’âge de 40 ans…).
    On m’a bien sûr conseillé de manger des glucides à tous les repas…mais je constate que mes glycémies sont bien plus faciles à réguler lorsque les IG sont plus bas. Je suis par ailleurs hypersensible à l’insuline et je dois faire des petites doses de rapide (entre 2,5 /4,5) pour éviter les hypos.
    L’idée d’un régime pauvre en glucides m’intéresse et j’aimerais en savoir plus…
    Merci d’avance…

  13. Alexia zilli mcleod

    Bonjour
    Mon fils a ete diagnostique il y a 1 an. Low carb depuis le debut, glyquee a 5.1 depuis. Nous sommes en angleterre et les diabetos etaient negatifs ms au vu des resultats commencent a accepter notre methode. Seul bemol, il a bvp d acetones, ce qui est normal avec ce regime ms des lors qu on arrive au dessus de 3mm/l ca m inquiete un peu. Quels sont vos vues sur le sujet car a ce jour personne ne m a donne de reponses concretes. Merci

    • Bertrand Burgalat

      Bonjour Alexia, merci pour votre message, je ne suis pas la personne la mieux qualifiée pour vous répondre, j’ai cessé de contrôler l’acétone depuis 1977 (et j’ai tort), Jean-Charles?

  14. Jean-Charles VAUTHIER

    Le dosage d’acétone est à réaliser pour rechercher des signes d’acidocétose, donc à y penser que si la glycémie est supérieure à 2g50 (notamment si il y a un manque d’insuline : injection oubliée, défaut de pompe…). Quand la glycémie est normale, il ne faut pas doser. D’ailleurs, si on mesure l’acétone de tous les enfants le matin, la plupart serait positif… Il ne faut pas confondre cétose nutritionnelle et acidocétose (qui est manque d’insuline !). Merci en tout cas pour le témoignage. Comment avez-vous pris connaissance de ce type d’alimentation ?

    • Alexia Zilli McLeod

      Merci de votre reponse. Je vous posais cette question sur l’acetone, car il serait a priori possible de faire une acidocedose avec une glycemie normale (euglycemique DKA il me semble). J’imagine qu’il faut d’autres facteurs telle la deshydratation mais c’est un peu inquietant car tres peu reconnue du corps medical. Pour repondre a votre question, lors de l’hospitalisation, j’ai realise que les conseils des professionels n’etaient pas coherents et j’ai fait mes recherches. J’ai trouve un groupe sur facebook qui suit le protocol du Dr Bernstein et qui avaient d’excellents resultats. Nous avons donc decide de suivre cette approche avec de bons resultats malgre les autres facteurs qui influencent les taux de glycemie d’un enfant en pleine croissance. Merci encore.

      • Jean-Charles

        Oui, l’euglycemic DKA est décrite. Je ne sais pas trop quoi en penser en vrai. Les cas rapportés sont tout de même des situations pathologiques en général -(infection sévère, problème de pompe etc). Je connais de nombreuses séries, notamment parmi ceux qui suivent le dr Bernstein, et ce problème ne se pose pas…

  15. Bannour

    Très cruel votre texte, mon fils est did depuis ses 1 an et il est suivi dans un chru réputé. Les profesionnels de santé nous disent de le laisser manger comme les autres enfants alors qu’à un an tout est encore possible. Résultat pain à tous les repas, ainsi que des féculents, conseil de la diététicienne de l’hôpital. Mon fils a deux ans et demi et pèse 16 kg… Des que je parle de substituts de sucre ou de farine on me prend pour une illuminé.

    • Jean-Charles Vauthier

      Je pense que les patents de jeunes enfants diabétiques construisent une expertise de ce qui est bénéfique pour leur enfant, ou pas et peuvent construire avec les soignants une stratégie opportune. Malheureusement quand vous apportez une initiative comme dans ce cadet qu’on vous rabaisse, on perd la cohesion d’équipe, mais aussi on réduit le sentiment de compétence, on inhibe les expérimentations… et on infantilise les parents. Il n’y a pas de recette magique, mais chacun est libre de tester et de se faire son idée. Les outils modernes permettent cela.

Laisser un commentaire

2016 - Diabète et Méchant