Merci à Clémence Fruit de nous avoir signalé cette perle, il y a des cartes de presse et des titres de professeur qui se perdent, cette étude peut concourir au prix Ig Nobel (https://improbable.com).
Catégorie : Inexactitudes (Page 1 sur 7)
« Diabète une addition salée », le documentaire d’Arte (réalisé par Benoit Rossel et Dorothée Frénot, produit par Julie Paratian), librement adapté de mon livre, est un des plus gros succès de la chaine depuis sa première diffusion en mars 2021 (https://www.arte.tv/fr/videos/080158-000-A/diabete-une-addition-salee). C’est pourquoi il est régulièrement remis en avant, et a bénéficié cet été d’une nouvelle diffusion à une heure de grande écoute. Il est donc naturel, et même positif, qu’il suscite le débat. Celui-ci est venu d’un site, Science infuse, vous pouvez le consulter ici : https://citizen4science.org/diabete-une-addition-sale-un-film-darte-avec-big-pharma-ostensiblement-dans-le-viseur.
Fabienne Blum, l’auteur de l’article, et la rédaction de citizen4science, à l’origine du site, ne souhaitent pas publier ma réponse, dans laquelle ils voient une « atteinte à l’honneur et à la considération du journaliste et par ricochet de la rédaction » (l’arroseur arrosé, en somme). Je la publie donc ici, avec les observations de Louise Lassale, d’Open Insulin Foundation France (https://fr.openinsulin.org), et la réponse d’Anne Durieux, sans acrimonie et en espérant que nous pourrons instaurer un dialogue constructif avec Fabienne Blum qui, s’il elle a tendance a pratiquer ce qu’elle dénonce, nous semble néanmoins sincère :
Réponse à Fabienne Blum
J’ai beaucoup apprécié votre texte. D’abord parce qu’il a le mérite d’instaurer un débat, quand nos propos sont encore souvent traités par le silence ou le mépris (il y a beaucoup de points où nous aimerions avoir tort). Ensuite, parce que vous ne parvenez pas à démentir la moindre de nos affirmations, vous vous contentez de procès d’intention, de pinaillages sémantiques. Vous ne réfutez jamais ce qui est dit mais vous nous faites
Le Professeur Grimaldi a consacré sa vie à compliquer l’existence des diabétiques. Mandarin (à la retraite depuis 2009) stipendié (selon la base Transparence Santé du gouvernement), toujours prompt à enguirlander les patients, à exiger obéissance (rebaptisée observance) aveugle, à détourner au profit des nomenklaturistes de la santé les revendications légitimes du personnel des urgences et pousser à la dépense publique, il vient de se surpasser avec cette tribune publiée ce dimanche dans le JDD.
Il y a dix ans aujourd’hui, je publiais ce texte dans Libération. Il n’a, hélas, pas beaucoup vieilli.
Voici le texte de l’entretien qui vient d’être publié en deux parties sur le site de Causeur :
Comment les diabétiques, sujets à risque, vivent-ils la crise du Covid-19 ? Quel est leur quotidien ? La recherche a-t-elle progressé ? Que fait l’Etat pour défendre les malades face aux intérêts de Big Pharma ? Chanteur et producteur à la scène, diabétique de type 1 à la ville, Bertrand Burgalat nous livre son point de vue iconoclaste. L’auteur de Diabétiquement vôtre (Calmann-Lévy, 2015) et fondateur de l’association Diabète et méchant a sa piqûre d’insuline dans la poche, certainement pas sa langue.
Bertrand Burgalat. Quand, dans son discours du 12 mars, le Président de la République a cité « celles et ceux de nos compatriotes qui sont âgés ou affectés par des maladies chroniques comme le diabète, l’obésité ou le cancer », j’aurais pu me réjouir que cette affection si mal comprise soit évoquée, pourtant j’ai été atterré : sa sollicitude, loin de protéger les plus fragiles, risquait de leur coller une cible dans le dos et de les désigner comme individus à problèmes, à laisser de côté en cas de saturation des services d’urgence. C’est exactement ce qui s’est passé, et c’est ainsi que son message jésuitique a été entendu puisque dès le 17 mars, Anne Geffroy-Wernet, Présidente du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes-Réanimateurs Élargi, a déclaré à La Croix : « Il y a trois types de profils. Ceux dont on sait qu’ils vont mourir, quoi qu’on fasse : ce sont des morts «inévitables ». Ensuite, les patients qui ont déjà des pathologies sévères, qui représentent des morts « acceptables ». Enfin, les morts « inacceptables » : les patients jeunes et sans antécédent. Notre objectif est d’avoir zéro mort inacceptable. » On peut dire que l’objectif a été atteint, la surprotection des personnes les moins exposées comme les enfants allant de concert avec l’abandon des pensionnaires des Ehpad, morts pour la plupart sans aucun soin, après avoir été contaminés par des personnels sous-équipés. S’il y a eu beaucoup de diabétiques de type 2 parmi les victimes, c’est d’abord parce que cette forme de diabète est souvent associée à d’autres facteurs aggravants comme l’hypertension, l’obésité et d’autres pathologies cardiovasculaires.
Voilà des années que nous devons subir les sujets consternants du Magazine de la santé sur le diabète, qui empilent confusions et inexactitudes, et nous devons reconnaitre à ce programme de service public une certaine constance dans la propagation de rumeurs dangereuses, à tel point que chaque sujet sur le diabète tombe sous le coup de la loi du 22 décembre 2018 sur la manipulation de l’information. Ici, hier, la rumeur alarmante, répandue par Gérard Raymond et l’AFD-FFD, d’un arrêt des pompes à insuline, avec photo de pompe externe, alors que seul un modèle très lourd de pompe implantée sous la peau, diffusant l’insuline par voie intraperitoneale est concerné :
Pourquoi en parler maintenant alors que l’annonce a été faite il y a longtemps, que 250 patients sont concernés et non les dizaines de milliers d’utilisateurs de pompes à insuline ? L’arrêt de la pompe implantée devrait plutôt nous interroger sur le coût pour la collectivité de ces dispositifs, sur l’impossibilité d’obtenir des informations indépendantes sur leurs avantages et leurs inconvénients et sur le marketing des fabricants et des prestataires.
Sommaire
- Assouplissement partiel des conditions d’obtention du permis de conduire
- Qu’apporte la réforme ?
- En pratique que faire ?
Assouplissement partiel des conditions d’obtention du permis de conduire
Depuis 2018, l’aptitude à conduire d’un diabétique de type 1 ne dépend plus exclusivement d’un médecin agréé par la préfecture et peut désormais sous conditions être évaluée par un médecin traitant ou un diabétologue. L’avancée est majeure pour celles et ceux qui peuvent s’en prévaloir. Dans ce cas en effet, plus de visite auprès du médecin agréé, plus de limitation de durée à 5 ans du permis, plus de délais ou risque d’aléas administratifs. Et c’est heureux.
Parler de son diabète au travail n’est pas toujours simple et, de leur côté, collègues et encadrants n’ont pas toujours les informations nécessaires pour agir de manière adéquate. Afin de contribuer à améliorer cette situation, je retranscris ci-dessous mon intervention dans le cadre de la journée « Engagement citoyen » tenue à l’Institut Régional d’Administration de Lille le 14 février 2020.
Aujourd’hui, je ne suis pas là pour vous parler seulement en qualité d’attachée, mais aussi en qualité de femme diabétique.
Ce n’est pas forcément facile ou confortable de s’exposer volontairement avec sa carte vitale devant toute une assemblée qu’on recroisera pendant 40 ans dans les joyeux couloirs des administrations d’État, mais ça me semble important.
Pourquoi ?
Parce que toute personne qui est l’heureuse propriétaire d’un handicap qu’on dira « invisible » a pâti un jour ou l’autre de la maladresse, de l’ignorance, et bien sûr parfois de l’indifférence de sa hiérarchie à l’égard de son affection.
Parce que l’administration se met à l’heure de l’inclusion et de la prise en compte des différences, et qu’il tient à chacun d’entre nous de participer à l’évolution des mentalités, et donc des pratiques.
Imprégnation, infusion et confusion
Les choses évoluent, la médecine progresse et nous n’échappons pas à de spectaculaires avancées.
Parmi celles-ci soulignons en quelques unes pour l’année passée :
En 2019 les innovations sont légions,
Capteurs glycémiques et continus pris en charge,
Des pompes sexy pour décomplexer à la plage,
De l’insuline plus véloce encore qu’un avion
(Panne d’inspiration — aucun poète maudit typé 1 n’a encore été recensé au XXième siècle. Mais les inscriptions sont encore possibles pour le XXI. Vous avez le droit d’être né au XX sous réserve de dérogation, aucune dérogation n’est plus requise pour la sobriété)
…
…
Je suis assis à une ancienne table de chêne qui a vu passer quelques générations avant moi et, pour la première fois depuis 23 ans, je bénéficie de cette avancée de n’avoir qu’à presser un bouton pour gérer mon repas.
Je dois vous faire un comming-out. En une semaine, je suis passé de simple mortel DT1 à superman connecté digne de figurer sur des plaquettes publicitaires. En un an je suis passé de malade ayant un